Autour de la place de la Nation


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Arrondissement traversé : 12e

Ma solitude échoue où échouent toutes les solitudes. A la fête foraine.
(...) Je n'avais pas envie de me coucher, je n'avais pas envie de ne pas me coucher, j'étais incapable de dire à quoi j'avais envie ou pas envie. Je m'emmerdais à... à combien de l'heure ? Même ça, je ne le savais pas. Et c'est en attendant à un barrage que le feu passe au vert, que mon regard avait accroché une affiche placardée contre la vitre d'un bistrot. FOIRE DU TRONE, FETE DU MILLENAIRE. J'avais mis le cap dessus.



Les colonnes du Trône
Planche 21, case 7 : Simone et Burma sont à la foire du Trône. La colonne, en cours de restauration, est hélas cachée par les échafaudages.


Cours de Vincennes
Planche 22, case 1 : Burma et Simone quittent la foire. Le détective de choc ne va pas tarder à se faire refaire le portrait par Bébert et sa bande. Pas de changement : même l'enseigne en forme de lunettes est présente !


Chez les bourres (1)
Planche 8, case 6 : suite à son accident sur le grand huit de la foire du Trône, Burma est interrogé au commissariat du XIIe, rue du Rendez-vous. Pas de différences, si ce n'est que Tardi a rétréci la rue du Rendez-vous pour son cadrage.


Chez les bourres (2)
Planche 44, case 3 : Burma accompagne Montolieu au commissariat pour aller y chercher Christine. Pas de différences.


Passage Saint Charles (1)
Planche 34, case 1 : Burma, à la recherche de Bébert, va voir sa mère. Le passage saint Charles, vu depuis la rue de Reuilly. Il s'agit en fait du cour Saint Eloi, situé juste à côté.


Passage Saint Charles (2)
Planche 34, case 2 : Burma et la mère de Bébert. Le même passage, vu de l'intérieur.



Histoire de Paris : la foire du Trône
C'est en 957 que le roi Lothaire crée la première des fêtes foraines en date et en titre. Cette modeste manifestation commerciale, improvisée chaque année, se tenait sur la censive de l'abbaye de Saint Antoine et n'a pas laissé de traces durables. L'abbaye fut détruite pendant la révolution ; avec elle disparut la Foire Saint Antoine.
On ne la vit renaître qu'en 1805, sous l'aspect d'une petite fête foraine. Le commerce ne constituait plus l'essentiel de son activité. La Foire envahit peu à peu la place de Reuilly et la place de Montreuil, en direction de la barrière du Trône. En 1841 les forains furent autorisés à occuper le rond-point (future place de la Nation) qui devint le centre de la foire.
Le nombre de forains ayant beaucoup augmenté depuis 1841, la place du Trône ne suffit plus et l'on dut, de 1857 à 1866, ajouter d'autres emplacement : le boulevard Mazas, le cours de Vincennes, la rue de Reuilly jusqu'à la place Daumesnil, le boulevard de Charonne et, en 1880, le boulevard de Picpus. En 1883 la foire occupait la place de la Nation, l'avenue Philippe-Auguste, le boulevard Prince Eugène (actuel boulevard Voltaire), et jusqu'à la mairie du XIe le cours de Vincennes
La foire connut en effet un essor fantastique. Le nombre des forains est estimé à 1214 en 1872, puis à 2424 en 1880. Elle commençait le jour de pâques et durait une semaine, puis 15 jours à partir de 1861, avec prolongation éventuelle de huit jours.
Après cet accroissement si rapide, la foire connut une période de déclin et le nombre des forains diminua de façon très sensible dès 1885. Puis, après la guerre de 1914-1918 la foire connut à nouveau un accueil enthousiaste des parisiens qui ressentaient un intense besoin de s'amuser après ces années difficiles.
En 1957, les forains fêtèrent le millénaire de la Foire du Trône : les forains déguisés en moines offraient aux promeneurs des cochons de pain d'épice.
Mais, au début des années soixante, des menaces commencèrent à peser sur la plus populaire des fêtes parisiennes. En 1962 la municipalité proposa de ne pas supprimer la foire, mais de la déplacer en bordure du bois de Vincennes, appelé communément "la pelouse de Reuilly" .
La nouvelle Foire du Trône fut inaugurée en 1964. Un peu désorienté pendant les premières années, le public a vite retrouvé le chemin de la fête.