Histoire de Paris : la gare de Lyon
La première gare de Lyon est construite en 1847 suivant les plans de l’architecte François Alexis Cendrier, et mise en service le 12 août 1849. Son premier nom est alors l'"Embarcadaire de chemin de fer de Paris à Montereau". Son hall de 220 mètres de long sur 42 mètres de large abrite à cette époque 2 voies ; une pour l’arrivée et une pour le départ qui ont été édifiées sur un remblai de 7 mètres de haut pour éviter les crues de la Seine. Elle relie Paris à Tonnerre.
La nouvelle gare de Lyon est construite pour l'Exposition Universelle de 1900 par l'architecte Marius Toudoire, et passe ainsi de 2 à 12 voies. Elle est inaugurée le 6 avril 1901 par Emile Loubet, Président de la République.
A noter que le plafond du buffet de la gare, "Le train bleu", à été peint par Flameng.
C’est de cette époque que date le beffroi ou campanile, surnommé la "Tour de l'horloge", haut de 67 mètres et couvert d'un dôme en zinc. Chaque face du fût, de section carrée, est large de 8,50 mètres. Le cube de l'horloge mesure 10 mètres de côté. On accède au sommet de l'édifice par un escalier de 400 marches.
L'horloge monumentale, conçue par Paul Garnier, comporte 4 cadrans de 6,40 mètres de diamètre avec au total 140 m² de vitraux. Les chiffres romains peints à la main sont en laiton et ont une hauteur de 1 mètre. Les aiguilles sont en aluminium : la grande pèse 38 kg et mesure 4 mètres, tandis que la petite pèse 26 kg et atteint 2,80 mètres. Jusqu'en 1929, les cadrans sont éclairés depuis l'intérieur au moyen de 250 becs à pétroles, remplacés en 2005 par un éclairage électrique. Dommage...
Histoire de Paris : le Viaduc des Arts
La ligne du Chemin de fer de Vincennes, ainsi nommée pour indiquer que sa construction avait été contemporaine de celle du fort de Vincennes dont elle assurait la desserte militaire, fut mise en service le 22 septembre 1859. Elle reliait la place de la Bastille au bois de Vincennes et à Saint-Maur, et fut surtout fréquentée par des civils et notamment par les Parisiens venus se promener au bois et sur les bords de Marne.
Pour éviter les passages à niveau dans Paris, la ligne fut construite en viaduc. En effet, les habitants du 8ème arrondissement (qui deviendra une partie du 12ème après le 1er janvier 1860) ne voulaient pas être enfumés et réveillés par des locomotives passant devant leurs fenêtres et protestèrent. Le gouvernement hésita et conseilla à la compagnie des chemins de fer de l’Est de reporter le terminus de sa ligne au niveau du boulevard Mazas (le boulevard Diderot actuel) .Forte des engagements reçus, celle-ci tint bon et ne renonça pas à la place de la Bastille. Elle obtint en définitive satisfaction car elle avait un moyen de pression irrésistible sur le baron Haussmann, Préfet de la Seine : elle détenait la majeure partie des terrains nécessaires à l’aménagement de l’avenue Daumesnil, puisque les propriétés qu’elle avait acquises pour construire son viaduc excédaient largement ses besoins.
En 1988, lors de la construction de l'Opéra Bastille, la Mairie de Paris décide de réabiliter le viaduc, à l'abandon depuis que la ligne de chemin de fer a fermé en 1970. Aujourd'hui les anciennes voies ont été reverdies pour la promenade plantée, tandis que le viaduc est investi par les artisans d'art. Nettoyées, restaurées, les 71 arcades accueillent désormais sur 1,5 kilomètres les ateliers et les espaces de vente d'ébénistes, de sculpteurs, de tapissiers...