Le quartier Saint Marcel


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Arrondissements traversés : 5e - 13e

Un quartier cher à votre serviteur, puisque c'est là qu'il habite. Situé à la frontière entre le 5e et le 13e arrondissement, c'est également là que travaille Louise, à l'Institut de Paléonthologie Humaine. Victor y viendra la guetter, pour ensuite la suivre dans le bus 67, direction le centre de la capitale.


La statue de Jeanne d'Arc
Planche 11, case 2 : Louise pique un sprint pour ne pas rater son bus. La statue de Jeanne d'Arc, tout en bas de la rue du même nom.


Métro Saint Marcel
Planche 32, case 6 : Louise sort du métro et se rend à son travail. L'entrée de la station de métro Saint Marcel, sur la ligne 5. Le Burma de Tardi passe devant cette même bouche, ici.


L'Institut de Paléontologie humaine (1)
Planche 32, case 7 : rue des Wallons, et suivie par Victor, Louise arrive à son travail. Le lieu où travaille Louise est l'Institut de Paléontologie humaine, curieux bâtiment à la façade ornée de nombreuses fresques retraçant l'évolution de l'espèce humaine.


L'Institut de Paléontologie humaine (2)
Planche 32, case 8 : Louise entre dans l'Institut. Rue Panhard, l'entrée de l'Institut est dessinée très fidèlement par Juillard.


L'Institut de Paléontologie humaine (3)
Planche 32, case 9 : le fronton de l'Institut. Pas de changement.


A l'arrêt de bus
Planche 34, case 3 : Victor surveille Louise depuis un arrêt de bus. La signalisation des arrêts de bus a changé ; et l'arrêt du bus 67 rue Geoffroy Saint Hilaire s'est éloigné de la gouttière.


Le carrefour Saint Marcel - Jeanne d'Arc
Planche 34, case 4 : Louise se rend à un rendez-vous au café près de son travail. Si la façade n'a pas changé d'un poil, le Cobra a troqué son nom contre un nouveau patronyme au jeu de mot consternant de banalité : le Baratin.


Dans le bus 67
Planche 34, case 08 : Victor suit Louise dans le bus 67. Ce bâtiment aux curieuses tuiles vertes si peu parisiennes n'est autre que la mosquée de Paris.



Histoire de Paris : les accès de Métro Guimard
Mis en service en 1900, le métro débarque en pleine époque Art Nouveau. Hector Guimard, architecte lyonnais, est retenu pour les accès du métro parisien et conçoit un système d'éléments modulaires en fonte moulée aux motifs en forme de feuilles, dans une teinte verte assez surprenante.
Très vite, la CMP (Compagnie du Chemin de fer Métropolitain de Paris) lui demande de créer une signalétique des accès, qui ne comportent initialement qu'une plaque "Chemin de fer métropolitain, station de...". Hector Guimard, dont le style très audacieux est déjà surnommé "nouille" en raison de ses formes arrondies et parfois tortueuses, dessine les candélabres arrondis, qui, de chaque côté de l'escalier, vont soutenir une plaque d'émail comportant l'inscription métropolitain dans une police de caractère créée par Hector Guimard.
Ces candélabres suscitent autant d'admirateurs que de détracteurs, jugeant le lampadaire rouge comme un symbole phallique témoignage d'une époque de débauche... Certains voient même dans ces bouches des monstres ou des insectes dont les candélabres rouges sont les yeux. Dès 1902, le dessin des entrées commence à être confié à d'autres architectes et, en 1912, la CMP cesse de construire des accès Guimard.
Il en reste aujourd'hui 88, classés Monuments historiques, et qui constituent un témoignage remarquable du style Art nouveau à Paris.



Histoire de Paris : la mosquée de Paris
Le 19 août 1920, une loi met un crédit de 500 000 francs à la disposition de la Société des Habous et Lieux Saints de l'Islam, créé en 1917, pour fonder l'Institut Musulman de la Grande Mosquée de Paris. La ville de Paris fait don du terrain où s'élève actuellement l'édifice pour concrétiser définitivement le projet.
450 artisans et techniciens du Maghreb participent aux travaux, sous le direction de l'architecte français Maurice Mantou. Les travaux durent quatre ans, de 1922 à 1926, année où est inauguré l'Institut Musulman de la Grande Mosquée de Paris par une grande fête à laquelle assiste le Chef de l'Etat français de l'époque, Gaston Doumergue, et de très nombreuses personnalités françaises et musulmanes, venues tout particulièrement d'Algérie, du Maroc et de Tunisie.



Histoire de Paris : l'Institut de Paléontologie humaine - Fondation Albert Ier, Prince de Monaco
Crée en 1910 par le Prince Albert Ier de Monaco, l'Institut de Paléontologie humaine est la troisième plus ancienne fondation de recherche en France, après l'Institut Pasteur crée en 1888 et l'Institut océanographique crée en 1906. Il s'agit du premier établissement scientifique entièrement consacré à l'étude des origines de l'homme.
Le Prince s’implique beaucoup dans la conception du futur ouvrage dont il a confié la construction à Ennanuel Pontremoli (grand prix de Rome 1890, architecte du Muséum national d’Histoire naturelle depuis décembre 1910 et futur directeur de l’école nationale supérieure des beaux-arts), qui vient tout juste de finir la "folie à l’antique" de T. Reinach, la villa Kerylos de Beaulieu-sur-Mer.
L’édifice programmé est vaste. Il comprend quatre niveaux : au sous-sol les ateliers de préparation et de moulage, les salles de déballage et de classement provisoire des fouilles ; au rez-de-chaussée, une grande salle de conférence et d’exposition, les bureaux du directeur et son secrétariat, des laboratoires (photographie, chimie), les cabinets de travail des professeurs ; au premier étage, trois salles de comparaison (paléontologie, anthropologie, ethnographie préhistorique), une spacieuse bibliothèque, des cabinets de travail "réservés à des savants de distinction qui désireraient faire un séjour à l’Institut" ; au deuxième étage une salle de dessin et les réserves des publications.
Par son architecture originale, le bâtiment attire l’oeil du passant, mais c’est sa frise en bas-relief qui le retient. Celle-ci, de quatre-vingts centimètres de hauteur, court sur toutes les façades de l’édifice au-dessus du soubassement. Guidé par l’abbé Breuil, qui le documente sur les types humains et les thèmes, le scuplteur Constant Roux réalise dix-sept scènes et une vingtaine d’éléments divers (crânes, objets d’art mobilier préhistorique, outils, etc.), divisés en deux groupes principaux : hommes sauvages et hommes fossiles. Les scènes présentant ces derniers se réfèrent aux recherches qui sont développées dans l’institut d’anthropologie et d’ethnographie préhistorique.

"C’est pour aider l’Anthropologie à franchir les barrières qui la séparent de la vérité complète que je fonde l’Institut de Paléontologie humaine en lui donnant toute l’indépendance nécessaire pour conduire notre esprit vers la lumière. Et je confie ses intérêts à des hommes qui servent la Science avec une sincérité capable de développer sa force et de protéger sa marche contre l’influence des interventions passionnées"

Albert de Monaco, 1920