Autour de la place d'Italie


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C'était un sale quartier. Il collait à mes semelles comme la glu aux pattes de l'oiseau. Il était écrit que je l'arpenterais toujours en quête de quelque chose, d'un morceau de pain, d'un abri, d'un peu d'amour. Je le sillonnais à la recherche de Bélita. Elle n'était pas nécessairement revenue dans le coin. Il y avait même de fortes chances pour qu'elle soit allée ailleurs, mais moi j'étais là. Et peut-être pas tellement à sa recherche. Peut-être simplement pour régler un vieux compte avec ce quartier.


Entre la Salpêtrière et la place d'Italie (1)
Planche 15, case 1 : Burma, Faroux et Fabre vont boire un verre. Le carrefour Boulevard de l'Hôpital / Boulevard Saint Marcel est resté tel quel.


Entre la Salpétrière et la place d'Italie (2)
Planche 15, case 3 : sur le chemin pour Place d'Italie. Ce bâtiment appartient à l'hôpital de la Salpêtrière.


Entre la Salpétrière et la place d'Italie (3)
Planche 15, case 4 : toujours sur le chemin pour Place d'Italie. L'entrée de la station de métro Saint Marcel, sur la ligne 5. La Louise de Juillard passe devant cette même bouche, ici.


Place d'Italie
Planche 16, case 3 : arrivée Place d'Italie. Ce bâtiment abrite la mairie du 13e.


Au bistrot
Planche 16, case 6 : arrivée au troquet. Au début de la rue Bobillot, c'est toujours une brasserie.


Au cinéma
Planche 34, case 4 : Bélita et Burma vont au cinoche. Le théâtre des Gobelins, devenu cinéma, a fermé en 2004.


La butte aux cailles (1)
Planche 13, case 4 : retour en arrière, Burma se souvient de sa jeunesse anarchiste, pendant laquelle il vendait des journaux. Dans le fond, une des deux flèches de l'église Sainte-Anne de la Maison Blanche.


La butte aux cailles (2)
Planche 32, case 2 : Bélita et Burma recherchent des copains à Lenantais. A l'entrée de la rue des Cinq-Diamants, et caché derrière les arbres, c'est le même immeuble.


Boulevard Arago (1)
Planche 41, case 1 : Burma se dirige vers le domicile du docteur Coudérat. En fond, le sinistre mur d'enceinte de la prison de la Santé.


Boulevard Arago (2)
Planche 41, case 2 : l'hôtel particulier du docteur Coudérat. L'hôtel est toujours là, planqué derrière les feuillages.


La manufacture des Gobelins
Planche 42, case 2 : Burma va visiter l'entreprise Baurénot. Les arrières de la Manufacture de Gobelins. De l'autre côté de la rue, il n'y a plus d'entreprise Baurénot, mais le Mobilier National.



Histoire de Paris : la mairie du 13e arrondissement
A la fin du XVIIIe siècle, la place en demi-lune de la barrière fiscale d'Italie sépare Paris du village de Gentilly. Deux bureaux de la barrièrre construite par l'architecte Ledoux matérialisent cette frontière. Dans celui de l'Ouest s'installe la mairie de 13e arrondissement, créé en 1860. En 1864, Haussman accepte les plans de Bonnet pour la nouvelle mairie. Les travaux sont interrompus pendant la guerre de 1870-71 et la Commune, et reprennent en 1873. En 1877, en raison de l'élargissement de la place, les anciens bâtiments d'octroi sont détruits. Les services de la Mairie s'installent dans le nouvel édifice, dont les ailes ne seront achevées par l'architecte Soudée qu'en 1893.



Histoire de Paris : le théâtre des Gobelins
Cette salle de spectacles fut construite en 1869, à l'initiative d'Henri Larochelle, par l'architecte Cusin. Le décor de la façade principale est l'oeuvre d'un jeune sculpteur alors inconnu, Auguste Rodin, étudiant aux Beaux-Arts et aux Gobelins. Les deux figures sculptées représentent le Drame (l'homme) et la Comédie (la femme).
A son ouverture, ce théâtre à l'italienne de 800 places accueille des mises en scène à grand spectacle, comme celle du "Tour du monde en 80 jours", qui comporte quinze tableaux.
Au succès des représentations théâtrales succède celui des spectacles de variété et, dès 1906, des projections de films documentaires, comiques et du fiction. Permanent à partir de 1934, le cinéma a été restauré en 1993, puis ferme ses portes en 2004.



Histoire de Paris : l'église Sainte-Anne de la Maison Blanche
Cette grande église de style romano-byzantin, oeuvre de l'architecte Bobin, a été édifiée de 1894 à 1912, au milieu d'un quartier en voie de peuplement rapide.
Elevée sur une crypte, elle possède un autel central et de remarquables vitraux et mosaïques réalisés par Mauméjean en 1937-39.
Le conseiller de Paris Nolleval et sa femme en avaient donné le terrain, de même que ceux d'un foyer pour personnes âgées rue Vandrezanne et de l'oeuvre de la Mie de Pain en face de l'église, rue Charles-Fourier. A cet endroit se situe en effet le coeur de ces très nombreuses institutions charitables et sociales du 13e arrondissement de Paris, qui était au XIXe siècle le plus pauvre de la capitale.



Histoire de Paris : la Manufacture des Gobelins
En 1602, Henri IV loue pour ses tapissiers flamands des ateliers qui s'étendent jusqu'aux rives de la Bièvre, où travaillent depuis un siècle et demi les teinturiers Gobelin. Colbert décide en 1662 d'y fonder la "Manufacture royale des meubles de la couronne". Les tapisseries de ces ateliers sont mondialement célèbres, des plus anciennes de Rubens (1622) aux compositions de la Manufacture sous Colbert, Charles Le Brun, et d'autres peintres des XVIIe et XVIIIe siècles : Mignard, les Coypel, Desportes, Jouvenet, De Troy, Oudry...
Au XIXe siècle, les travaux du chimiste Chevreul permettent de classer les milliers de teintes stables. En 1825, les tapis de la Savonnerie sont rattachées aux Gobelins, et de 1940 à 1988, les tapisseries de Beauvais seront tissées aux Gobelins, leurs ateliers ayant été bombardés. Ces manufactures sont dirigées depuis 1937 par le Mobilier National dont les locaux, construits par Auguste Perret, se trouvent rue Berbier-du-Metz, derrière les Gobelins.
Au XXe siècle ont été tissées pour le Mobilier National des oeuvres de Dufy, Matisse, Chagall, Picasso, Miro, Vieira da Silva...