Hôpital de la Salpêtrière


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La dernière infirmière que j'avais eu l'occasion de voir s'appelait Jane Russell. C'était dans un film dont j'ai oublié le titre, un truc sur les hommes en blanc, les enfants bleus des pays jaunes et les filles en technicolor qui en font voir de toutes les couleurs. Jane Russell, là-dedans, guérissait tout le monde, sauf les spectateurs à qui elle flanquait une fièvre carabinée. L'infirmière que j'abordai, dans le couloir de la salle 10, à la Salpêtrière, ne ressemblait en rien à sa collègue cinématographique, au sex-appeal réhaussé par l'uniforme. C'était une infirmière à l'air revêche, comme on en rencontre dans la triste réalité, un de ces véritables remèdes contre l'amour, sans fesses ni tétons.


Entre la gare et l'hôpital
Planche 5, case 2 : Burma sort sa bouffarde et marche vers la Salpêtrière. Au fond, Bélita le suit. Le pont de la ligne aérienne du métro 5.


L'entrée de l'hosto
Planche 5, case 3 : arrivée dans l'hosto. Bélita attend Burma à l'entrée. Pas de changement, hormis un panneau "stationnement génant" en plus.


L'aumonerie
Planche 6, case 1 : l'aumonerie de l'hôpital. Rien de changé.


La chapelle
Planche 6, case 3 : Burma retrouve l'inspecteur Fabre. La chapelle Saint-Louis.


Une cour
Planche 7, case 3 : une cour de l'hôpital. Le soupirail a disparu.


Sortie !
Planche 14, case 2 : Burma, Faroux et Fabre. Pas de changement.


La statue de Pinel
Planche 14, case 4 : la statue de Philippe Pinel, devant l'hôpital. Depuis, le FLN a vaincu.



Histoire de Paris : l'hôpital de la Salpétrière
La Salpêtrière, cet immense hôpital, doit son nom à l'entrepôt de poudre, ou "petit arsenal", installé ici en 1634 et dont subsistent deux bâtiments. Sur les mêmes terrains, Louis XIV décide en 1656 la construction d'un "Hôpital général" destiné aux femmes pauvres ou invalides, aux folles, puis aux filles publiques. Les architectes Duval, Le Vau, Libéral Bruant se succèdent entre 1658 et 1678. Au XVIII e siècle, Boffrand, Payen et Viel achèvent l'édification de la Salpêtrière ; l'arc d'entrée, la façade et la chapelle Saint-Louis constituent un ensemble d'une puissante sobriété.
Son histoire est riche en tragédies : de 1669 à 1750, les prostituées sont embarquées de force aux colonies ; le 4 septembre 1792, des fanatiques envahissent les bâtiments, violent et massacrent orphelines, prostituées et détenues.
Les médecins Pinel (1745 - 1826) et Esquirol (1772 - 1840) améliorent néanmoins le traitement réservé aux malades. Les travaux de Vulpian (1826-1887) et surtout de Jean-Martin Charcot (1825 - 1893) aboutissent à la création de la première chaire mondiale de neurologie en 1882.