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Date de sortie de l'album : 1967 (prépublication dans Tintin en 1965)
Date de l'action dans la BD : 1965
Arrondissements traversés : 5e - 6e - 14e - 15e - 16e
Paris, 1965. Alors que la presse annonce la découverte du fameux collier de Marie-Antoinette par un richissime collectionneur anglais, Olrik, prisonnier à la Santé, parvient à s'évader. Peu après, il cambriole l'hôtel particulier du joaillier Duranton où se trouve le collier, et s'en empare. Blake et Mortimer, mis au défi par Olrik, partent à la recherche du bandit et de son précieux butin.
Seul album entièrement parisien de Jacobs, l'Affaire du collier a un peu déçu à sa sortie : le précédent album de Jacobs, Le piège diabolique, ayant été censuré en France, le dessinateur décide alors de réaliser un album plus sage, sans faire appel au fantastique et au mystérieux qui caractérisent son oeuvre. L'Affaire du collier est ainsi une solide, mais classique, histoire policière, où le fringant Colonel Olrik est rabaissé au rang de vulgaire truand. L'album reste cependant de bonne facture, et les planches se déroulant dans le sous-sol parisien sont particulièrement réussies.
"On pourrait dire que cette histoire est le résultat d'un mouvement d'humeur, d'ailleurs assez compréhensible. En effet, la critique s'était montrée spécialement tracassière durant le Piège. Entre autres, il m'avait été reproché de "cultiver un genre trop intellectuel" et d'avoir cherché "à faire réfléchir". A quoi il convient d'ajouter un "référendum maison" défavorable, et sutout l'interdiction par la Commission de contrôle de la diffusion en France du Piège diabolique, sanction en fait plus commerciale que morale, mais dont les conséquences n'en furent pas moins fâcheuses pour moi !
Déçu par cette suite de coups durs et bien décidé à éviter le retour de pareille mésaventure, j'optai délibérément pour un thème plus simple, sans arrière-plan philosophique, pédagogique ou moral et par conséquent accessible à tous..."
E. P. Jacobs - Un Opéra de Papier
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